Il fait la fierté des Américains et on peut les comprendre…, car c’est vraiment un chat superbe ! Mais de nos jours, les Européens n’ont plus rien à envier aux éleveurs d’outre-Atlantique et « nos » Maine Coons ont toutes les qualités de leurs cousins américains, même si nombre d’entre eux ont dans leur pedigree des ancêtres importés.
Pour comprendre le succès considérable de cette race de chats, il suffit de les regarder: on ne peut qu’être séduit !
Si vous aimez les très grands chats, c’est incontestablement le Maine Coon qu’il vous faut. Cet Américain tranquille vous séduira également par sa beauté sauvage, tout autant que par sa distinction et son élégance. Ne vous laissez pas abuser par son imposante stature, c’est un chat très doux et très sociable, mais c’est aussi un chasseur de première classe. Il est très sportif et apprécie tous les jeux que vous lui proposerez, car ils lui permettent d’entretenir sa forme olympique. Un détail important, si vous souhaitez lui faire plaisir: il adore le poisson. Quant à son entretien, un petit coup de brosse de temps à autre suffira pour entretenir sa somptueuse fourrure.
Le rêve américain:
Si nous considérons l’ensemble de la gent féline, nous constatons que la plupart des races sont originaires du Moyen Orient ou d’Asie. Les appellations de ces races évoquent d’ailleurs leur lieu d’origine supposé: l’Oriental, le Balinais, le Sacré de Birmanie, l’Angora turc, le Persan, etc.
Malgré son petit look sauvage, c’est en fait un chat tendre et calme. Il n’est donc pas étonnant qu’il plaise à un si grand nombre de gens.
Les Anglais que nous pouvons considérer à juste titre comme les premiers véritables félinophiles s’intéressèrent les premiers à l’ensemble des races et ils importèrent des chats du monde entier pour en développer l’élevage. La chance (ou le hasard) fit que quelques mutations spontanées très originales firent leur apparition en Grande Bretagne. A titre d’exemple, nous pouvons citer le Rex Devon, le Rex des Cornouailles, le chat de l’île de Man, le Manx, etc.
Mais si l’on excepte « l’American Shorthair » (l’américain à poils courts) qui n’est qu’une variante du « British Shorthair » et de l’Européen, il y a finalement très peu de races de souche purement américaine. C’est ainsi qu’ils ne peuvent revendiquer que « l’American Whirehair » (un chat qui possède un type de pelage tout à fait exceptionnel), le Ragdoll dont le comportement nous rappelle tout à fait les « poupées de chiffon » auxquelles il doit son nom, mais aussi et surtout le Maine Coon. Si ce dernier n’a d’exceptionnel que sa taille et sa stature, nous pouvons comprendre que les Américains ont tout lieu d’être fiers de cette race, car c’est vraiment un chat magnifique: un doux géant aux allures de lynx, un admirable chasseur, mais aussi un chat qui possède un caractère calme, équilibré et gentil avec tout le monde.
Ce n’est donc pas sans raison qu’à la célèbre exposition féline de Madison Square Garden, ce fut un Maine Coon qui atteignit la plus haute marche du podium et des honneurs en 1895. Le Maine Coon ne connut une brève disgrâce qu’à l’arrivée des premiers Persans, une autre race flamboyante qui connut d’emblée un succès fracassant Outre-Atlantique. Mais dans les années ’70, le Maine Coon fit son grand retour au devant de la scène et remporta à nouveau le Best in Show.
Son histoire:
Comme son nom l’indique, le Maine Coon est une race naturelle d’Amérique du Nord et plus particulièrement du Maine. Des rêveurs et des farfelus ont imaginé que ce très beau chat était le fruit d’un croisement entre un chat ordinaire et un raton laveur, compte tenu de la similitude de queues des deux espèces. C’était sans compter que ce mariage était génétiquement impossible.
D’autres imaginèrent que les Maine Coons provenaient peut-être des Chats des forêts norvégiennes avec lesquels ils présentent quelques points communs, mais rien n’est moins sûr. Toujours est-il que le premier Maine Coon historiquement répertorié (en 1861) fut un mâle noir et blanc nommé Captain Jenks of the Horse Marines.
Notons aussi que, très rapidement, le succès du Maine Coon fut tel que la célèbre Cat Fanciers’s Association (CFA) américaine décida le 1er janvier 1983 de clore le registre d’inscriptions des Maine Coon. Cela signifie qu’un chat de parenté inconnue ne peut plus être reconnu comme géniteur de chatons de la race des Maine Coons sur base de ses caractéristiques physiques. Une sage décision, car beaucoup de gens apparentent n’importe quel « gouttière » à poils mi-longs de stature supérieure à la moyenne à un véritable Maine Coon… C’est sans compter avec le standard de la race qui est extrêmement précis et qui décrit exactement comment doit être un véritable Maine Coon.
Son aspect général:
La Nature a bien fait les choses: dans le Nord-Ouest des Etats-Unis, les hivers sont très rigoureux. Pour survivre dans des conditions particulièrement pénibles, le Maine Coon possède tous les atouts nécessaires: une fourrure longue et épaisse, de longues pattes qui favorisent ses déplacements sur tous les types de terrain. Une fourrure fournie et dense qui forme une imposante collerette au niveau de la gorge et une abondante pilosité au niveau du ventre, des culottes et du poitrail le protègent parfaitement du froid, de la neige et de l’humidité en général.
Comme tous les chats à ossature solide, le Maine Coon évolue assez lentement et il faut attendre jusqu’à quatre ou cinq ans pour qu’il atteigne sa pleine maturité et toute sa splendeur.
C’est sans conteste le plus grand des chats, bien musclé et bien structuré portant une tête massive. Sa taille augmente sans conteste l’impression de poids qui excède rarement les huit kilos pour les mâles. Certains avancent des poids bien supérieurs, mais il s’agit d’exagérations pures et simples. Quant aux femelles, elles pèsent généralement entre quatre et six kilos, ce qui n’est déjà pas négligeable par rapport aux autres races.
Sa fourrure est presque dépourvue de sous-poils, ce qui limite son entretien à fort peu de choses: un bon coup de peigne à dents larges une fois par semaine suffit à son entretien, histoire de démêler et non d’arracher les poils. Surtout en période de mue, les poils ont quelque peu tendance à feutrer par en dessous, ce qui risque de provoquer quelques noeuds. Autant savoir…
Le corps du Maine Coon présente un aspect rectangulaire. Il a une tête très caractéristique avec un museau carré. Ses oreilles sont grandes et garnies d’un joli plumet à la manière des lynx.
On trouve des Maine Coons de toutes les couleurs, avec ou sans motifs tabby, avec ou sans parties blanches. Les seules couleurs que l’on ne rencontre pas sont le chocolat, le lilas et le motif siamois. Aux Etats-Unis, des éleveurs ont même produit des Maine Coons blancs, noirs et même des chinchillas !
Une petite caractéristique de la race: il n’y a pas de corrélation obligatoire entre la couleur des yeux et la couleur de la robe.
Son caractère:
C’est un chat calme, très doux et affectueux, à la fois pudique et discret. Il est le compagnon idéal de la famille, agréable avec les enfants, avec les autres chats et même avec les chiens. Avec le Maine Coon, vous n’aurez pas un chat capricieux, incapable de sautes d’humeur, car il a un tempérament équilibré et très stable.
Il est aussi très joueur, comme tous les bons chasseurs, car le jeu lui sert d’apprentissage pour la chasse. Il est très intelligent, sûr de sa force et de sa rapidité, ce qui lui confère une assurance exceptionnelle. Peu amateur de fugues, évitant les contacts avec les personnes qu’il ne connaît pas, il sait se montrer très affectueux envers toute la famille. Certains le considèrent même comme un vrai « trouillard » qui bondit pour se réfugier au sommet d’une armoire dès que quelque chose l’effraie. Une porte qui claque, des bruits insolites… et c’est la fuite !
Les caractéristiques du Maine Coon:
Tête de longueur et de largeur moyenne, mais plutôt petite par rapport aux proportions du corps. Le museau est carré et le menton fort.
Yeux légèrement obliques, bien espacés et assez grands. Leur couleur varie du vert, à l’or ou l’opale. Seuls les Maine Coons blancs peuvent avoir les yeux bleus. Pour les autres couleurs de robe, il n’y a pas de corrélation entre la variété de pelage et la couleur des yeux.
Oreilles largement ouvertes à la base et munies de touffes de poils à l’intérieur, comme le lynx.
Corps assez long et très musclé. L’aspect général donne une impression de rectangle. Le cou est relativement long, mais nullement de manière disproportionnée.
Pattes solides et fortes. Elles sont plus ou moins grandes, de telle sorte qu’elles renforcent l’impression de rectangle. Les pieds sont grands, entièrement couverts de poils, avec cinq doigts à l’avant et quatre à l’arrière.
Queue aussi longue que la longueur du corps, de l’arrière-train à l’épaule. Elle est recouverte d’une fourrure touffue, longue et souple.
Robe à fourrure serrée aux épaules. Les poils s’allongent sur le dos et les côtés pour former une longue culotte à l’arrière. La fourrure est lisse et douce. Le sous-poil est très peu abondant.
Couleurs de robe très variées, à l’exception du chocolat, du lilac et du motif siamois.
Défauts: un pelage ondulé ou bouclé. Des pattes trop basses sont également indésirables.